Ombre chinoise d’une femme tenant deux fleurs, symbole de douceur, de bienveillance envers soi-même et de dialogue intérieur apaisé.

Et si on apprenait à se parler avec plus de douceur ?

Est-ce que ça vous est déjà arrivé… de vous décourager toute seule avant même d’avoir essayé ? de minimiser vos réussites ? de vous parler plus durement que vous ne parleriez à qui que ce soit d’autre ? de vous saboter, parfois sans même vous en rendre compte ?

Si vous avez répondu oui à au moins une de ces questions, rassurez-vous : vous êtes loin d’être seule.

Nous avons presque toutes cette petite voix intérieure qui commente, juge, critique. Une voix souvent bien trop sévère, et rarement juste. La bonne nouvelle, c’est qu’il est possible d’apprendre à ne plus la laisser diriger.

Un premier pas consiste à la rendre moins crédible. Donnez-lui un surnom absurde, presque ridicule. Lorsqu’une voix devient caricaturale, elle perd déjà une grande partie de son pouvoir. Puis, prenez un instant pour vous poser cette question simple : est-ce que je dirais cela à ma meilleure amie, à quelqu’un que j’aime profondément ? Si la réponse est non, alors ce discours ne mérite probablement pas toute votre attention.

Apprenez aussi à faire la différence entre les faits et les interprétations.

Un fait, c’est : « Ce projet n’a pas abouti. »

Une interprétation, c’est : « Je n’ai pas été capable. »

Très souvent, notre esprit mélange les deux. Rappelez-vous : une pensée n’est pas une vérité, c’est simplement une histoire racontée par votre cerveau.

Lorsque cette voix vous affirme que vous n’y arriverez jamais, inutile de débattre avec elle. Apportez-lui des preuves. Souvenez-vous de ce que vous avez déjà accompli, des obstacles traversés, des moments où vous avez avancé malgré le doute. Les faits parlent souvent plus fort que la critique.

Le passé ne peut plus être changé. En revanche, la façon dont vous vous parlez aujourd’hui, elle, peut évoluer. Acceptez vos imperfections : elles font partie de votre humanité.

Essayez d’être pour vous-même une présence rassurante plutôt qu’un juge permanent. Comprenez que cette voix critique cherche souvent à vous “protéger” du rejet ou de l’échec, même si elle s’y prend maladroitement.

Remplacez peu à peu le « il faut que je… » par « je choisis de… ».

Accordez-vous le droit à l’erreur : vous avez fait de votre mieux avec ce que vous saviez à ce moment-là. Et aujourd’hui encore, vous continuez d’avancer.

Parlez-vous avec douceur, même à voix haute si besoin. Votre cerveau l’entend différemment, et cela aide à installer un dialogue intérieur plus respectueux. Car prendre soin de soi ne se limite pas à ce que l’on montre à l’extérieur, c’est aussi, et surtout, la façon dont on se parle à l’intérieur.


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